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La technologie blockchain : points communs et différences entre blockchain publique et blockchain privée 

La blockchain, technologie en pleine expansion, prolifère dans divers secteurs tels que la finance, la santé, l'énergie ou encore les  transports, où elle se révèle être un outil clé au service de la sécurité juridique des transactions. Grâce à la variété et à la complexité de ses nombreuses applications, elle attire un intérêt croissant. Entre  registre certifié capable d'authentifier des transactions et transferts d'actifs, Pappers Services vous éclaire sur cette technologie émergente se scindant en blockchain publique et privée. 

Bref rappel de la technologie blockchain 

La blockchain est une technologie de stockage se présentant comme une base de données permettant la transmission d’informations de manière sécurisée et transparente.  Plus précisément, le Parlement européen, par une résolution sur les monnaies virtuelles adoptée le 26 mai 2016, a défini la blockchain comme « un ensemble de blocs intégrés dans un système partageant une base de données commune ».Il s’agit d’un système informatique composé de « blocs » qui représentent toutes les transactions passées entre ses utilisateurs. Le registre blockchain a la particularité d’être partagé simultanément avec tous ses utilisateurs qui ont la capacité d’y inscrire des données sécurisées grâce à la cryptographie.  

Ainsi, la blockchain désigne à la fois la technologie qui permet le stockage et la transmission d’informations et  à la fois la base de données contenant l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. 

Concrètement, comment fonctionne l’inscription d’une transaction dans la blockchain ? 

Chaque nouvelle transaction, par exemple l’authentification d’un document, est validée puis inscrite dans ce registre, par nature impossible à effacer. Ce registre des transactions est détenu et supervisé par ses utilisateurs, sur un concept dit de réseau distribué. Ce sont les utilisateurs qui valident chaque modification de la blockchain, dont ils ont tous une copie, grâce à de puissants calculs mathématiques opérés par leurs ordinateurs. 

Similitudes entre blockchain publique et privé 

Qu’il s’agisse de blockchain publique ou privée, ces deux types de blockchains disposent des mêmes caractéristiques communes  : 

  • il s’agit de registres immuables constitués de chaînes structurées en blocs reliés les uns avec les autres ; 
  • il s’agit d’un réseau de pairs : chaque utilisateur (appelé “noeud” dans le langage informatique) du  réseau possède une copie de la blockchain interagissant dans une architecture dite de “pair à pair” appelée aussi “peer to peer” ; 
  • il s'agit d’un mécanisme de consensus permettant l’interaction des nœuds dans une logique de justesse des transactions diffusées sur le réseau afin d’éviter toute fausse donnée en cours d’écriture dans la blockchain. 

Blockchains publiques 

Les blockchains publiques constituent le premier modèle de blockchain développé, basé sur un système complètement décentralisé, dit réseau ouvert, sans nécessité d'intermédiaires pour fonctionner. Cela permet à chaque utilisateur ou participant du réseau de proposer des transactions. Caractérisées par leur ouverture et absence de restrictions, les blockchains publiques ne demandent pas d'autorisation pour y accéder, étant ainsi « sans permission ». Elles sont, tout comme Internet, accessibles librement, autorisant l’anonymat des utilisateurs.

Ces blockchains sont dotées d'un logiciel open source, permettant à tout utilisateur de consulter, modifier ou écrire dans la base de données. Toute modification apportée se fait hors de la blockchain originale, sur un réseau différent (fork), étant donné le caractère immuable de la blockchain. 

Leur principal atout est la transparence dès lors que la blockchain publique offre la possibilité à quiconque de participer activement au réseau en ajoutant un nouveau nœud. Si les blockchains publiques offrent un plus grand niveau de sécurité,  elles manquent en revanche de flexibilité. 

Parmi leurs principaux usages, on retrouve les paiements, la conservation de valeur et la tokenisation d'actifs, pour ne citer que quelques exemples.

Ainsi, les blockchains publiques sont aux blockchains privées ce que l'Internet est aux réseaux Intranet.

Blockchains privées 

Développée après l'avènement des blockchains publiques, la blockchain privée s'appuie sur une architecture centralisée (réseau fermé), exigeant la présence d'une entité de confiance. Son accès est restreint à des utilisateurs spécifiques qui doivent avoir des autorisations préétablies pour effectuer des transactions. Autrement dit, dans une blockchain privée, une autorité régulatrice valide l'introduction de nouveaux membres, et accorde les droits en écriture et en lecture. Cette autorité peut être seule aux commandes ou gouvernée collégialement par les différents participants. Ainsi, elle fonctionne sur un modèle « avec permission », où les droits d'accès varient d'un utilisateur à l'autre, limitant certaines actions comme la lecture ou la modification des données. Contrairement aux blockchains publiques, l'anonymat n'y est pas permis.

La source du logiciel d'une blockchain privée est non divulguée, rendant impossible sa vérification ou confirmation indépendante par ses utilisateurs. Ce manque de transparence est néanmoins recherché par les entreprises pour des raisons de sécurité ou de confidentialité. 

Les transactions sur une blockchain privée étant validées rapidement, elles permettent un traitement plus élevé des transactions par seconde. Cette blockchain offre également la possibilité de changer plus aisément d'algorithme de consensus. 

Leurs applications se trouvent dans des domaines nécessitant confidentialité et contrôle d'accès comme l’inscription des registres sociaux dématérialisés, les mouvements de titres financiers… 

Blockchains de consortium

Les blockchains de consortium sont une forme spécifique de blockchain privée ou permissionnée. Dans ce type de blockchain, la gestion et la gouvernance sont assurées par un consortium d'organisations. Ensemble, ces organisations déterminent les droits d'accès et d'écriture des différents participants du réseau. Le fonctionnement repose sur un système de vote entre les membres du consortium pour valider chaque transaction avant qu'un nouveau bloc ne soit ajouté à la chaîne. Cette approche permet de maintenir un contrôle strict et partagé sur l'intégrité et la sécurité de la blockchain, tout en permettant une collaboration inter-organisationnelle efficace.

Pour résumer 

Principales différences entre les blockchains publiques et privées

CaractéristiqueBlockchain publiqueBlockchain privée
ExemplesBitcoin, Ethereum, Monero, TezosHyperledger, Ripple, MNBC (monnaies numériques de banque centrale)
Cas d'usage principauxPaiements, réserve de valeur, tokenisation d'actifsSupply chain, traçabilité, identité décentralisée (DID)
Nature du systèmeDécentralisé (sans tiers de confiance)Centralisé (avec tiers de confiance)
PropriétéAccessible à tousRéservée à certains participants/utilisateurs approuvés
Sans permissionOuiNon
Pseudonymat et/ou anonymatPseudonymat (oui, pour toutes), anonymat (non, sauf exceptions comme Monero)Ni pseudonymat ni anonymat
Code sourceOpen source, accessible à tousFermé, non accessible au public
Résilience, inaltérabilité et incensurabilitéOuiNon
Vitesse des transactionsLente à moyenne (ex. : Lightning Network pour Bitcoin)Rapide
Sécurité/robustesseÉlevée (grâce à un grand nombre de nœuds)Faible (nombre limité de nœuds)
Rémunération/Nécessité de cryptomonnaiesOui, les nœuds sont rémunérés en cryptosNon, ou seulement dans certains cas
Mécanisme de consensus énergivoreOui pour certaines (Bitcoin), moins pour d'autres (Ethereum en PoS)Moins énergivore